<h2>Il est 7h, Lille s’eveille</h2>

Lille. 7h du matin. Cette sensation magique que la ville m’appartient. Tout entière, tout à moi.

Il se joue un ballet rythmé par les caisses de marchandise qui roulent et les moteurs des camions. Il s’échange des regards silencieux entre ceux qui se croisent. Ceux qui savent, ceux à qui on ne la fait pas.

À cette heure-là, la ville vit au rythme des camions et des restaurateurs. Ceux qui savent je vous disais. Ces derniers sont le poumon de nos vies. Ils entendent des bribes de conversation, imaginent des vies, des connexions. Ils entendent tout et si peu à la fois. Ils n’ont pas l’histoire complète. C’est pas grave ça nourrit leur imagination.

De la même manière, je ne trouve rien de plus passionnant que de m’asseoir à la terrasse d’un café et regarder toutes ces vies qui se croisent. Imaginer leurs vies selon la façon dont ils se tiennent, s’habillent ou interagissent avec le monde qui les entoure.

Tout à la caisse de Continent, où il est si aisé d’identifier la mère de famille, de l’étudiant, du grand-père solitaire ou de la célibataire.

Je n’aime rien tant que me transformer en spectatrice de ce spectacle de rue et divaguer dans ma ville qui s’éveille. Sa beauté m’émerveille.

Ce matin là, le soleil est de la partie & il rend encore plus belles les façades ocres ornées de leurs angelots. Une journée qui commence ainsi ne peut être que joyeuse, non?

Une journée pleine des promesses qu’elle va délivrer. Des amours qui vont se lier et ceux qui font se déliter. Tout est encore possible, quelle partition va se jouer, quelle orientation va prendre cette belle journée.